Il est évident que le film est une très grande pièce, si ce n'est un pilier, pour deux genres que j'apprécie fortement : le thriller et l'horreur. Oui Droogie, j'ai toujours été grandement attiré par le macabre et ses potes !
Le film reste également ni plus ni moins que l'un des plus grands de l'oeuvre Hitchcockienne, qu'il vous faut par conséquent obligatoirement découvrir pour entrer dans l'univers du réalisateur. D'autant plus que cette pièce a marqué le cinéma de façon immuable.
Allons-y pour un petit synopsis : Après l’échec d'une relation amoureuse avec un homme qui ne peut lui promettre autre chose que des liaisons clandestines, Marion Crane souhaite se détacher de sa vie ancrée dans la stagnation, et partir vivre sur une île. Pour ce faire, elle dérobe 40,000 dollars à un client de l'agence immobilière dans laquelle elle travaille, et part sur les routes américaines à la recherche de son havre de paix. Seulement, une forte pluie vient à s'abattre, et elle se voit contrainte de s'arrêter dans un motel désert, car éloigné des routes. Il s'agit du Bates Motel.
Ah cette musique, ah cette scène sous la douche, ah cette maison... Que de plans cultes, ayant même été repris par Gus Van Sant pour un remake qu'il a composé en quasi copier-coller vis-à-vis de l'original. Pour qu'une oeuvre soit à ce point imitée, il faut qu'elle en ait sacrément sous la jupe ! Et c'est assurément le cas de Psychose. Avec son intrigue à cassure, qui voit se porter la première moitié du film sur Marion Crane et la seconde sur Norman Bates, le jeune scénariste Joseph Stefano ose dans son écriture, et élabore un récit original sur lequel vient s'appuyer l'oeil extrêmement pointilleux et talentueux du maître du suspens.
Anthony Perkins livrait également une prestation inoubliable, et la mise en scène est bluffante, notamment lors de ce fameux meurtre sous la douche, qui nous laisse penser que Janet Leigh était nue, alors que, Code Hays oblige, il n'en était rien. Le réalisateur, comme Orson Citizen Kane Welles, arrive à contourner ce code pour livrer ce qu'il souhaite au spectateur, et se libérer des contraintes pouvant freiner l'élan de sa narration. Une oeuvre majeure, angoissante et parfaitement poisseuse. A ne manquer sous aucun prétexte.
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